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Quand le sommeil de l’enfant devient cauchemar

Le sommeil de l’enfant se découpe en plusieurs grandes phases. Des phases de sommeil léger alternent avec des phases de sommeil dit lent et profond, suivies de la phase du sommeil dit paradoxalLes cauchemars surviennent pendant la phase de sommeil paradoxal. Les terreurs nocturnes se produisent en phase de sommeil profond et non plus au cours du sommeil paradoxal. Dans les cauchemars, l’activité musculaire est faible, le cerveau fonctionne à plein régime libérant des émotions parfois intenses. Tout ce que l’enfant a emmagasiné durant la journée comme informations, images, frustrations face à des apprentissages « douloureux » (le langage, la marche, la lecture…) vient nourrir un imaginaire qui prend parfois des formes effrayantes.

Les cauchemars font partie de l’évolution normale de l’enfant et lui permettent même de mieux canaliser ses angoisses et ses pulsions. Il convient alors de calmer et rassurer l’enfant, lui parler doucement, ne montrer aucun stress, allumer une lumière douce, prendre l’enfant dans ses bras et le bercer doucement, le laisser s’apaiser lentement avant de le recoucher. Au petit-déjeuner, ne pas hésiter à parler de son cauchemar avec l’enfant, s’il en est capable lui faire dessiner. Le dessin est un excellent moyen pour l’enfant d’exorciser ses peurs, et pour les parents d’expliquer que tout cela n’a pas d’existence dans la réalité. Attention cependant, si le cauchemar est récurrent et se produit plusieurs fois par semaine sans aucun signe d’apaisement ou de ralentissement, la consultation d’un pédiatre est recommandée.

Lors de terreurs nocturnes, l’enfant s’assied dans son lit (certains se lèvent), hurle, s’agite, garde les yeux ouverts, présente un visage marqué par l’effroi… mais il dort ! Les terreurs nocturnes sont en effet des cauchemars éveillés proches du somnambulisme. Un réveil soudain peut provoquer une confusion mentale. Le lendemain l’enfant n’a aucun souvenir de l’épisode nocturne. Il convient de lui parler lentement et calmement, établir un contact physique léger (une main posée sur l’épaule) en veillant à ne pas le réveiller. Les terreurs nocturnes ne doivent pas inquiéter les parents. Elles ne présentent aucun danger pour l’enfant, et disparaissent au fur et à mesure que progresse la maturité de son système neurophysiologique.

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