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Quels sont les véritables dangers et nuisances des "écrans" sur la santé des enfants

Télévision, ordinateur, tablette, console, téléphone portable, ……

enfants avec une tablette tactile

En effet, rien de plus facile est de constater que nous (adultes) sommes des utilisateurs quasi-compulsifs d'écrans. Seulement en quelques années, l'utilisation de différents écrans dans notre vie quotidienne est devenue pourrait on dire "LA NORME" ! Hors ce phénomène est encore plus visible et d'une certaine manière inquiétant pour les enfants, ados et pre-ados. Rien que la présence de tablette tactile, de téléphones portables ou de consoles de jeux dans nos foyers, a changer radicalement la manière dont les plus jeunes occupent leur journée. Les moments de jeux, de détentes de nos enfants se tournent de plus en plus vers ces nouveaux supports visuels 100% numériques mais à quels "prix" ? C'est ce que nous allons essayer de déterminer ici. Si ces écrans d'apparence ludique, apporte une "flopée" d'enrichissement et de nouvelles expériences video-ludique pour nos chers têtes blondes, les risques et nuisances sont aussi de la partie. Faisons le point sur les différents méfaits des écrans liés à cette utilisation intensive chez les jeunes.

Cerveau et ondes…les enfants en danger !

On connaissait déjà la nocivité des écrans d'ordinateurs... Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes tactiles, les jouets et objets connectés,… peuvent avoir des effets sur les fonctions cognitives – mémoire – coordination – attention – des enfants, selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Les enfants sont plus exposés que les adultes, du fait de leurs différences morphologiques et anatomiques, en particulier, au cerveau, car certaines zones, encore en transformation, sont plus sensibles aux ondes.

Les enfants de moins de 6 ans, et – même in utero – sont exposés à de plus en plus d’ondes, en raison du développement des technologies sans fil (tablettes, objets connectés, Wifi,…), d’où les recommandations de l’Anses aux mêmes obligations réglementaires que pour les téléphones.

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L’exposition quotidienne, même courte aux écrans nuit aux résultats scolaires

Selon Sabine Duflo*, « Les effets d’exposition quotidienne, même courte aux écrans : télévision, ordinateur, tablette, console, smartphone,…- sont néfastes sur le développement des jeunes enfants et engendrent un « processus addictif » quel que soit l’âge.

La moyenne, est aujourd’hui de 10 écrans par famille, tout confondu (- télévision, ordinateur, tablette, console, téléphone portable,…-). La grande majorité des enfants vivent donc dans un univers saturé d’écrans, ils utilisent le téléphone portable des parents, la tablette familiale, l’ordinateur, regardent la télévision et jouent aux jeux vidéo. Il n’y a donc pas de raison de leur donner, en plus, un écran personnel, en tous les cas, pas avant le collège.

Mais, de plus en plus de parents, à l’entrée en 6e, offrent un téléphone portable à leur enfant, pour pouvoir le joindre ou un ordinateur pour le travail scolaire, mais est-ce une bonne idée ?

Le téléphone portable, rassure parent et enfant, mais on peut se contenter d’un appareil qui permet juste de téléphoner ou d’envoyer des sms, car offrir un téléphone connecté à Internet, c’est glisser un ordinateur miniature dans la poche de l’enfant et l’exposer à des contenus dangereux. Quant à l’ordinateur, il faut savoir que les collégiens passent peu de temps à faire des recherches liées à leur travail scolaire, et l’ordinateur familial peut tout à fait suffire à préparer un exposé ou un devoir.

Il y a quatre moments où il faut éviter les écrans :Résultat de recherche d'images pour

  • Le matin, lorsque l’attention volontaire de l’enfant est la plus forte, c’est-à-dire sa capacité à se fixer sur un stimuli  qui ne bouge pas, comme un livre ou la maîtresse qui parle. C’est cette concentration qui est nécessaire à l’école.
  • Pendant les repas, seul moment ou presque de la journée, où toute la famille est réunie et où les enfants peuvent discuter avec les parents. Cet échange est essentiel pour le développement du langage.
  • Le soir, avant le coucher, parce que les écrans retardent l’entrée naturelle dans le sommeil, en raison des contenus excitants, mais aussi des lumières bleues, qui agissent sur la mélatonine.
  • Il est également important de ne pas laisser de télévision, ordinateur, tablette, console, smartphone,…dans la chambre des enfants, car cette présence augmente leur consommation d’écrans. Et les parents, perdent tout contrôle sur les contenus.

L’écran : un objet qui capte l’attention, fascine, dont l’enfant n’arrive pas à se détacher

Voici la « Règle des 4 pas » créée par Sabine Duflo*, pour aider les parents.

Mon enfant face aux écrans : 4 pas pour mieux grandir [1]

L’écran fait partie de notre quotidien : travail, maison, loisirs…L’enfant y est confronté dès son plus jeune âge. Il y passe un temps de plus en plus long [2]. Voici quelques conseils qui permettront à votre enfant de s’approprier l’écran sans en devenir captif. 4 « pas » qui donneront le temps à votre enfant de mettre en place tout ce qui est nécessaire avant d’aborder les écrans [3].

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  1. Pas d’écrans le matin
  2. Pas d’écrans durant les repas
  3. Pas d’écrans avant de s’endormir
  4. Pas d’écrans dans la chambre de l’enfant

Pourquoi ces 4 pas ?

  1. Pas d’écrans (télévision, DVD…) le matin

Les écrans (TV, jeux video) sont des capteurs d’attention. Or l’attention est essentielle pour les apprentissages scolaires. L’écran sur-stimule l’attention non volontaire. L’enfant est capté par les stimuli visuels et sonores ultra rapides,  changeant à l’écran. Son attention s’épuise au bout de 15 minutes. L’enfant qui regarde un écran le matin fatigue son système attentionnel avant d’arriver en classe. Or, un enfant dont l’attention est fatiguée est un enfant qui bouge, qui parle, qui fait tomber ses affaires… et  qui ne parvient plus à se concentrer !

Ce mécanisme freine le développement de son attention volontaire, requise pour le travail scolaire. Ses résultats scolaires peuvent chuter. [4]

  1. Pas d’écrans durant les repas

– La télévision allumée durant les repas familiaux empêche votre enfant de vous parler et vous lui parlez moins. Un enfant qui grandit avec une télévision allumée en permanence acquerra un vocabulaire plus pauvre, un langage moins riche. Chez les enfants de 15 mois à 4 ans, 2 heures de TV quotidienne aboutit à multiplier par 3 la probabilité de voir apparaître des retards de développement de langage. [5]

– Le contenu anxiogène de certains programmes (en particulier le journal télévisé) a des répercussions sur le comportement et la gestion des émotions de l’enfant même s’il est trop jeune pour comprendre. Lui expliquer ne modifie pas ses émotions.

  1. Pas d’écrans avant de s’endormir

– Le sommeil qui se forme avec les dernières images perçues sera de moins bonne qualité car l’image animée, même adaptée, n’est pas une activité calmante pour le cerveau de l’enfant. Elle est trop stimulante émotionnellement. [6]

– L’écran diffuse une lumière bleue (LED) qui inhibe la mélatonine, hormone régulatrice du sommeil, empêchant l’enfant de s’endormir naturellement. [7]

  1. Pas d’écrans dans la chambre de l’enfant

– La présence d’un écran dans la chambre de l’enfant diminue son temps de sommeil.

– Avec la télévision, l’ordinateur, la tablette… dans la chambre de l’enfant, les parents n’ont pas la possibilité de contrôler ce que leur enfant regarde. S’ils lui interdisent verbalement de regarder les contenus inadaptés, ils lui confèrent une trop grande responsabilité.

Sans écrans dans sa chambre, l’enfant apprend à développer des compétences essentielles : activités sensori-motrices, jeux de faire semblant, jeux symboliques, graphisme, nécessaires pour le développement de sa pensée, son attention, sa socialisation.

Dernier conseil : RESPECTER  LES LIMITATIONS D’AGE

L’enfant apprend…en imitant. S’il est exposé à des contenus inadaptés c’est-à-dire violents ou pornographiques, ces images produiront sur lui un effet traumatisant et excitant. Il peut développer une appétence pour ce type de contenus et parfois tenter de les reproduire. L’image violente « manipule » le cerveau émotionnel de l’enfant. Le discours secondaire du parent ou sa présence aux côtés de l’enfant durant le visionnage du film ne diminuent pas la charge émotionnelle de l’image et son pouvoir sur l’enfant.

Mettre en place ces 4 temps sans écrans dès aujourd’hui, c’est prendre soin de votre enfant afin qu’il développe au mieux :
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  • Son langage
  • Sa pensée
    • Son imagination
        • Sa capacité à être seul

Son autonomisation

      • La distinction entre le réel et le virtuel

 

4 temps sans écrans = 4 pas pour mieux avancer

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Pour télécharger le clip, l’affiche ou le dépliant, cliquez sur le lien ci-dessous :

http://www.eps-ville-evrard.fr/actualites/actualite/news/4-pas-pour-mieux-avancer/

*Psychologue clinicienne, pour enfants et adolescents, en Centre Médico Psychologique (CMP) à Noisy-le-Grand, 93.

 

Ressources et infos complémentaires :

[1] Texte rédigé par Sabine Duflo.

[2] Les 4-14 ans passent en moyenne 3 heures par jour devant les écrans. On compte 10 écrans en moyenne par enfant. Un enfant sur 3 possède une tablette (Etude Ipsos 2014 pour la chaîne Gulli).

[3] Ces 4 pas s’inspirent des recommandations de l’AAP (American Academy of Pediatry) depuis 2000.

[4] LANDHUIS C.E et al, « Does chilhoood television viewving lead to attention problems in adolescence ? Results from a prospective longitdudinal study.”Pediatrics, n°120, 2007, p.532 et passim; n°104, 199, p.E27.

[5] CHONCHAYA W. et al, « Television viewing, associates with delayed langage development.” Acta Paediatr., n°97, 2008, pp 977 et passim.

[6] OWENS J. et al, « Television-viewing habits ans sleep disturbance in school children », Pediatrics, N)104, 1999, p.E27.

[7] PSYCHOMEDIA, 04.09.2015

 

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