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L'allaitement maternel, plus que bénéfique au nouveau-né, permettrait aussi à la mère d'éviter la dépression post-natale, d'après une nouvelle étude hispano-britannique.

On ne compte plus les vertus de l'allaitement maternel pour le bébé. Pour autant, allaiter serait aussi bénéfique pour la maman, puisqu'il permettrait à celle-ci d'éviter d'être touchée par la dépression post-natale.

Des chercheuses d'Espagne et du Royaume-Uni ont évalué l'association entre l'allaitement au sein et la santé mentale de 14 000 mères ayant accouché au début des années 1990. La dépression post-natale pouvant être causée par le sentiment d'échec ou de réussite de l'allaitement, mais aussi par des facteurs hormonaux.

Un risque réduit d'au moins 19 %

Les scientifiques ont alors jugé l'état dépressif des patientes grâce à l'échelle Edinburg Postnatal Depression Scale, à 18 et 32 semaines de grossesse, puis 8, 18 et 33 mois après la naissance de l'enfant.

Il apparait alors que l'intention d'allaiter puis la possibilité d'allaiter sont associées à un risque de dépression réduit de 42 % par rapport aux non-allaitantes.

L'allaitement exclusif au sein pendant 4 semaines réduirait quant à lui le risque de 19 % de dépression post-natale 8 semaines après l'accouchement.

D'après les chercheuses, il se pourrait que l'allaitement soit source d'hormones de bien-être pour la femme, en plus d'être bien perçue socialement et psychologiquement.

Des femmes "déçues" plus à risque

L'étude révèle également que les femmes les plus à risque sont en fait celles qui souhaitaient allaiter mais n'ont pas pu, par manque de lait par exemple.

Ces femmes ont un risque multiplié par 2,5 de souffrir de dépression post-natale, par rapport aux femmes qui n'avaient pas l'intention de donner leur lait. Il y aurait donc une association directe entre désir d'allaiter, faisabilité et risque de dépression.

« Il est bon d'insister sur l'importance de l'allaitement, qui a tant de bénéfices, mais la chose à repenser est le support à apporter à celles qui voulaient allaiter mais n'ont pas pu. Il faut que le corps médical garde un œil sur ces femmes à risque » précise le docteur Iacovou, co-auteure de l'étude.

 
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