Les AVC (Accident Vasculaire Cérébral) peuvent arriver à n’importe qui et à n’importe quand ; mais le plus souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque.
Un Accident Vasculaire Cérébral (AVC), communément appelé attaque cérébrale, est une perte soudaine de la fonction du cerveau, provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l’intérieur du cerveau. Il survient à la suite de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin, qui n’apportant plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs, entraîne la mort des cellules cérébrales. La gravité de l'accident vasculaire cérébral va dépendre de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées. Des lésions se forment entrainant, selon les cas, la paralysie d’une partie du corps, des difficultés à parler voire un coma.
Dans ce cas, l’AVC est causé principalement par la formation d’un caillot de sang (thrombose) qui bouche une petite artère du cerveau.
Un AVC peut aussi se manifester par une hémorragie. Dans environ 10 % des AVC, cette hémorragie concerne une artère déformée par un anévrisme. On parle alors d’une rupture d’anévrisme. (www.ameli-sante.fr)
Urgence médicale
Lorsque les cellules nerveuses sont privées d’oxygène, ne serait-ce que pendant quelques minutes, elles meurent; elles ne se régénéreront pas. Aussi, plus les délais entre l’AVC et la prise en charge médicale sont courts, plus le risque de séquelles graves s’amenuise.
Des soins médicaux d’urgence sont nécessaires dès l’apparition des symptômes d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Il faut immédiatement se rendre à l’hôpital.
Quels sont les symptômes de l’Accident Vasculaire Cérébral ?
Appelez le 15 ou le 112 (numéro d'urgence européen) depuis un téléphone fixe ou d'un téléphone portable (même bloqué ou sans crédit) si l'un des signes suivants survient de façon brutale :
- un engourdissement du visage : impossibilité de sourire, la lèvre est tombante d'un côté, bouche déviée
- une perte de force ou un engourdissement du membre supérieur (impossibilité de lever le bras)
- un trouble de la parole : difficulté à parler ou à répéter une phrase, paroles confuses
- une difficulté à comprendre son interlocuteur
- un engourdissement ou une faiblesse de la jambe, incapacité à bouger un des côtés du corps
tremblements, difficulté à se déplacer - un mal de tête intense, brutal et inhabituel
- un problème de vision, même temporaire : perte de la vue d'un œil, vision double ou trouble d’un seul œil.
- vomissements, vertiges, perte soudaine l’équilibre : instabilité en marchant, comme en cas d'ivresse
Comment diagnostique-t-on un Accident Vasculaire Cérébral ?
A l’hôpital, on réalise un scanner (tomodensitométrie) ou mieux une IRM pour repérer un éventuel trouble circulatoire (thrombose ou hémorragie).
Chez la majorité des gens, il n’y a pas de signe précurseur d’une crise. Les symptômes apparaissent brusquement et dépendent de la zone du cerveau atteinte. Toutefois, plusieurs facteurs de risque peuvent être surveillés.
Quelles sont les personnes à risque ?
- Les personnes qui ont trop de tension.
- Les plus de 65 ans.
- Les diabétiques.
- Les personnes qui ont de l’artériosclérose.
- Les personnes qui ont un rythme cardiaque irrégulier (fibrillation auriculaire), qui ont eu une crise cardiaque ou qui souffre d’un trouble cardiaque (valvulopathie).
- Les personnes qui ont déjà eu un AVC.
- Les personnes en surpoids
- Les personnes qui ont un taux élevé de cholestérol.
- Les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil.
- Les antécédents familiaux.
Comment prévenir un Accident Vasculaire Cérébral ?
- Bien suivre son traitement en cas de diabète, hypertension ou cholestérol.
- Si vous êtes à risque, votre médecin peut vous prescrire une dose quotidienne d’aspirine pour réduire les risques de formation d’un caillot de sang.
- Eviter de fumer ou arrêter de fumer.
- Boire de l’alcool avec modération.
- Manger équilibré, faire de l’exercice physique régulièrement.
Quels sont les traitements d’un Accident Vasculaire Cérébral ?
En cas d’AVC, il faut agir dès les premières heures.
-
- Si l’AVC est causé par un caillot de sang, le médecin peut essayer de le dissoudre en administrant un médicament dans la circulation (thrombolyse). Pour éviter une récidive, il peut prescrire, ensuite, des anticoagulants.
- Si l’AVC est causé par une hémorragie du cerveau, le médecin prescrit des médicaments pour baisser la tension artérielle. Puis, un chirurgien opère et retire le sang accumulé dans le cerveau.
La gravité des séquelles dépend de la région du cerveau atteinte et des fonctions qu’elle contrôle. Plus la région privée d’oxygène est grande, plus les séquelles risquent d’être importantes. À la suite d’un AVC, plus de la moitié des personnes auront de la difficulté à parler ou à écrire (aphasie) et des problèmes de mémoire. Elles pourront aussi être atteintes d’une paralysie plus ou moins importante du corps. Des séances chez le kinésithérapeute ou l’orthophoniste permettent d’atténuer ces séquelles.
Sources :
- Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Accident vasculaire cérébral. Paris ; 2013 [consulté le 20 août 2013]
- Haute Autorité de santé (HAS). Synthèse des recommandations de bonne pratique : accident vasculaire cérébral : prise en charge précoce.