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Syndrome-bebe-secoue

Source : MGC Prévention Santé

C’est un geste malheureux aux conséquences qui peuvent être fatales. Secouer le bébé est un mauvais réflexe que certaines personnes, notamment les parents ou la baby-sitter, peuvent avoir pour faire cesser les pleurs. Le nourrisson et même le jeune enfant ne supportent pas le choc de ce secouement qui fait ballotter les extrémités et les épaules dans tous les sens. En résulte le syndrome du bébé secoué. Dès que les symptômes apparaissent, il faut immédiatement appeler les secours. Le grand danger avec le syndrome du bébé secoué est que les symptômes ne sont pas forcément visibles, ou quand ils le sont, ils sont similaires avec les manifestations de bien d’autres pathologies. Toute personne témoin du secouement subi par le jeune enfant ou le nourrisson a donc le devoir d’appeler les secours. De même, la personne qui a malencontreusement commis le geste est tenue de le faire. Le pire est envisageable si aucune prise en charge n’est faite. Le mal est en fait interne et se situe dans une zone particulièrement sensible et vitale : le cerveau. Le ballottement dans tous les sens provoque des séquelles graves comme le saignement du cerveau à moins que ce dernier ne se mette à enfler. Voici les symptômes qui doivent vous alerter : le bébé a du mal à respirer, il a des convulsions ou vomit, il est irritable et pleure comme s’il souffrait de quelque chose ou il devient somnolent. Ces signes n’apparaissent pas tous en même temps. Un seul suffit pour donner l’alerte et appeler les secours si vous avez été l’auteur ou le témoin du secouement. Le dépistage est plus compliqué si les parents ne savent pas que le bébé a été secoué par la personne qui l’a gardé. De plus, les symptômes peuvent être facilement associés à une autre maladie ou un traumatisme. Le bébé a peut-être chuté, il a une indigestion et régurgite son repas, il pleure parce qu’il a trop chaud… les fausses pistes sont nombreuses.

Les conséquences d’un violent secouement

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Source : Sciences et Avenir

Le syndrome concerne les bébés et les enfants de moins de deux ans. Il est observé dans des familles de toutes classes sociales. Les conséquences sont graves avec des dommages importants, souvent irréversibles et potentiellement mortels. Les violentes secousses font des dégâts au niveau de la tête, notamment des hémorragies à l’intérieur du crâne, autour du cerveau ou à l’intérieur de l’œil. Le cerveau peut en souffrir avec l’apparition d’un œdème cérébral et des cellules nerveuses endommagées. Le secouement provoque donc des lésions graves. Il peut aussi causer des traumatismes comme des fractures pouvant être situées au niveau du crâne, de l’extrémité des bras ou des jambes, sur les côtes.

Le syndrome du bébé secoué est mortel. Si l’enfant survit, il y a une chance sur trois qu’il n’en garde pas des séquelles. Les deux-tiers vivront avec des séquelles qui vont altérer leur santé physique, mais aussi leur socialisation et leur scolarisation : paralysie, retard de développement du langage, de l’intelligence et de la motricité, déficience visuelle ou cécité… il faut des soins et un suivi par des spécialistes pluridisciplinaires et un accompagnement au quotidien par un éducateur.

Un geste dangereux pour les bébés

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Source : AlloDocteurs

Il est tout à fait normal que les bébés pleurent sans raison apparente. Malheureusement, ce sont ces pleurs qui sont à l’origine de la réaction violente de l’adulte. Les secousses ne sont peut-être pas d’une violence extrême, mais elles sont inévitablement dangereuses. Le nourrisson et les bébés de moins de 12 mois ont la particularité d’avoir une tête plus lourde par rapport à celle de l’adulte, si l’on se réfère à la proportionnalité avec le poids du corps. Le cerveau qui est encore mou ne remplit pas encore toute la boite crânienne et flotte sous les coups des secousses. Le saignement, à cause de l’arrachement des vaisseaux sanguins cérébraux et l’enflure, endommagent les cellules qui ne seront jamais régénérées.

Il est important de confier votre enfant à une personne qualifiée. Une assistante maternelle titulaire d’un CAP Petite enfance ou Accompagnement éducatif petite enfance est sensibilisée sur le danger du secouement sur un bébé. Elle sait comment gérer les pleurs et est bienveillante envers l’enfant. Secouer un bébé est un acte criminel ou de maltraitance qui doit être dénoncé auprès de la direction de la protection de la jeunesse.

Categories: Enfance