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Les métiers de l’accompagnement évoluent et répondent aux nouvelles attentes des personnes qui ont besoin d’assistance ainsi que des structures d’accueil. La formation et le diplôme requis sont alors aménagés afin que les professionnels puissent exercer dans les meilleures conditions et avec efficacité. L’accompagnant éducatif et social (AES) a désormais une approche plus générale du métier après que les cloisonnements ont été supprimés. Ce professionnel est désormais à même d’apporter une aide au quotidien à des enfants, à des handicapés et à des personnes âgées. Il peut exercer de ce fait en milieu scolaire, à domicile ou dans une structure collective. Les spécialisations demeurent même si les diplômes sont unifiés.

Les missions d’un accompagnant éducatif et social

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Source : trouver-un-metier.fr

Exerçant un métier qui nécessite beaucoup d’empathie et de dévouement, l’accompagnant éducatif et social intervient auprès des personnes assistées, enfants ou adultes dans le but de leur faciliter les relations sociales, l’intégration dans un milieu de vie, l’accomplissement de simples actes de la vie quotidienne et les loisirs. Intervenant à domicile, ce professionnel peut fournir son aide pour de simples tâches ménagères comme le nettoyage, la cuisine, le linge, les courses. Il veille aussi à la sécurité du logement et fait le suivi du budget. Il accompagne la personne dans les actes de la vie quotidienne comme le repas, les toilettes, les déplacements, ce qui améliore considérablement le confort et la vie d’une personne vulnérable.

L’AES peut aussi accompagner un enfant qui a des difficultés à s’intégrer en milieu scolaire, souffrant généralement d’un handicap. Son intervention vise à trouver la concentration nécessaire en classe, à réexpliquer ce qui n’a pas été compris en cours, à faire correctement les exercices afin que l’enfant puisse bénéficier d’une scolarité normale. L’accompagnant fait usage d’outils et de supports d’apprentissage adaptés au handicap de son petit protégé. Il aide ce dernier à communiquer et avoir un bon relationnel dans un environnement scolaire. Intervenant dans une structure d’accueil, l’AES aide les patients ou les pensionnaires à effectuer leur toilette, à se déplacer, à prendre les repas et participent aux activités de loisirs du centre. Il assure un encadrement au quotidien des personnes en difficulté, vulnérables ou en situation d’handicap.

Les qualités requises

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Source : Le Media Social Emploi

Pour devenir un accompagnant éducatif et social, il faut être disposé à rendre services aux autres. C’est un métier qui fait souvent intervenir le sentiment face à la situation de l’accompagné, mais dans lequel il est nécessaire de garder un certain recul. L’empathie ne doit pas l’emporter sur l’objectivité. Il faut être à l’écoute et avoir le sens de l’observation, car, contrairement aux idées reçues, les journées ne se ressemblent guère les unes aux autres. La qualité du contact avec la personne accompagnée et sa famille est primordiale.

Sur le plan humain, l’AES développe des liens quand il partage le quotidien d’une personne pendant des années. Il doit faire face à des situations stressantes comme le départ du patient dans une structure spécialisée ou tout simplement un décès. Il peut aussi ressentir la souffrance d’un enfant qui est moqué ou martyrisé à l’école. Il est parfois appelé à délaisser sa propre famille pour travailler le week-end. Une stabilité psychologique et familiale est indispensable pour exercer ce métier éprouvant physiquement et psychologiquement. Parmi les qualités requises pour être un AES figurent le sens de la responsabilité, la patience, la réactivité, la prise d’initiative, la pédagogie, l’écoute, la gentillesse et la fermeté à la fois.

Un concours d’entrée à préparer

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Source: Pinterest

Sur le marché du travail, la demande est forte et les offres de formation AES ne manquent pas. Même si le niveau requis est très accessible, aucun diplôme exigé, il n’est pas pour autant facile d’intégrer un établissement de formation. Le concours d’entrée fait le tri et seulement les meilleurs candidats sont pris. Cette sélection passe par deux épreuves, la première est un test écrit d’admissibilité, la seconde étant un oral d’admission. Il faut donc bien se préparer au concours pour être mieux classé que les autres. Le candidat doit se donner les moyens d’atteindre ses objectifs et mettre les chances de son côté. Des établissements privés et publics proposent d’ailleurs des cours de préparation en fournissant un lot de conseils et beaucoup d’entrainement.

La motivation est un critère déterminant dans la sélection des candidats. Cela suppose que le futur AES connait bien les enjeux et les difficultés de son métier mais il est prêt à apprendre et déterminé à devenir un professionnel. Les cours de préparation au concours pour intégrer une formation AES permettent au candidat de bien connaître les thématiques sanitaires, sociales et économiques. Il faut une observation réfléchie sur les aspects de la société et suivre les actualités sociales. Il existe des manuels qui traitent de ces thèmes et proposent des corrigés des sujets des concours précédents.

Une formation initiale de 12 mois ou une VAE

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Source: Pinterest

Le niveau troisième est nécessaire pour réussir à maitriser ces connaissances et défendre ses chances lors de l’épreuve orale. Une expérience professionnelle ou du bénévolat en matière d’accompagnement d’enfants, de personnes âgées, de familles en situation sociale de vulnérabilité serait un atout, à condition d’en fournir les preuves. A noter que le candidat doit être âgé de 18 ans au minimum à la date d’entrée en formation.

Une fois reçu par un établissement de formation qui a souscrit à la déclaration préalable, l’apprenant doit suivre une formation initiale qui dure entre 12 et 24 mois. A l’issue du cursus, il obtient le diplôme d’Etat d’Accompagnement Educatif et Social (DEAES). En formation continue, les professionnels ayant comme objectif la reconversion peuvent prétendre à la validation des acquis. Une fois en activité, l’AES peut aussi demander une VAE et suivre une formation continue afin de faire évoluer sa carrière vers des métiers de l’aide à la personne, une profession paramédicale ou sociale.

Trois options de carrière pour l’AES

Quand on est jeune, sans diplôme et sans emploi, et qu’on a une prédisposition à prendre soin des autres, le métier d’accompagnant éducatif et social est une option à privilégier. Ce choix de carrière n’est pas par défaut, car la motivation doit être forte pour pouvoir intégrer un centre de formation. L’AES a le choix entre trois spécialités avec des missions et des lieux d’intervention différents : l’accompagnement de la vie à domicile en faveur des personnes âgées et handicapées ; l’accompagnement de la vie en structure collective, un établissement sanitaire, social ou médico-social, faisant partie d’une équipe pluridisciplinaire qui réalise un projet personnalisé de l’usager ; l’accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire au profit de public jeune pour favoriser l’autonomie des enfants, adolescents ou jeunes adultes en situation d’handicap.

Le titulaire de ce diplôme de niveau V peut trouver du travail dans les secteurs de la petite enfance, la gérontologie et au service des personnes handicapées. La différence entre l’AES et l’accompagnant éducatif petite enfance est que ce dernier, titulaire d’un CAP remis au goût du jour, intervient auprès d’un très jeune public et officie dans des établissements d’Accueil du Jeune Enfant, les écoles maternelles ou le domicile privé des parents ou de l’assistante maternelle. Pour rappel, le DEAES est la fusion des diplômes AMP (aide médico-psychologique) et AVS (auxiliaire de vie sociale). En début de carrière, un AES gagne le Smic.

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