La profession de coordinateur petite enfance a été créée en 1982 sous le titre de puéricultrice 3e niveau et ce n’est qu’en 1992 qu’elle prend le titre actuel. La mission de ce professionnel consiste à participer à l’élaboration ainsi qu’à l’application d’une politique globale de petite enfance au sein de différentes structures : écoles maternelles, centres de loisirs, crèches, collectivités territoriales, établissements scolaires, etc. Les activités réalisées dépendront de la structure dans laquelle il travaille. Pour devenir coordinateur petite enfance, il est fortement conseillé d’avoir un diplôme spécialisé dans la petite enfance de niveau IV au minimum ainsi qu’une expérience significative d’un an au minimum.
Diverses activités suivant la structure d’accueil
Dans un cadre légal règlementaire, c’est-à-dire en tant qu’attaché territorial et cadre de santé, le coordinateur petite enfance travaille sous la responsabilité hiérarchique directe de la direction générale. Il contribue alors à la mise en place d’une politique municipale en faveur de la petite enfance, assure sa mise en œuvre et manage les projets globaux du service. Voici quelques activités qu’il réalise :
- Accompagnement et dynamisation des projets pédagogiques des structures d’accueil de la petite enfance ;
- Assistance et conseil des élus sur les aspects techniques ;
- Participation à la réflexion globale concernant l’amélioration des conditions d’accueil des jeunes enfants en structure et optimisation de la gestion des établissements ;
- Collaboration avec les partenaires institutionnels ;
- Garant de la mise en œuvre de la PSU (prestation de service unique) ;
- Relation privilégiée avec les familles en les accompagnant et en les soutenant.
Une formation professionnelle dans la petite enfance recommandée
Officiellement, il n’y a pas de diplôme de coordinateur petite enfance puisqu’il s’agit d’un titre attribué. Pour avoir la tête de l’emploi, il est recommandé d’avoir suivi une formation professionnelle dans la petite enfance. Cela permet d’avoir une connaissance de l’environnement institutionnel et des fondements tant théoriques que sociaux de la politique d’accueil des jeunes enfants et de leur famille en structure dédiée (EAJE – établissement d’accueil du jeune enfant) : crèche, halte-garderie, école maternelle, etc. Il est rare qu’une personne fraîchement diplômée en tant que puéricultrice par exemple puisse devenir coordinateur petite enfance dans la mesure où le poste nécessite également une expérience de terrain : connaissance du contexte socio-économique du territoire, caractéristiques de la population pour évaluer les besoins des familles au plus près…
Des formations proposées par des établissements privés
Voici un exemple de formation pour pouvoir exercer le métier de coordinateur petite enfance :
Objectifs : Impulsion et accompagnement dans une dynamique de changement en rapport avec les équipes, positionnement sur diverses missions au sein de la collectivité, maîtrise des outils de gestion et de pilotage spécifiques à la fonction, connaissance du cadre juridique, décalage de la vision managériale personnelle pour un angle plus global, reconnaissance des compétences et faiblesses des managers responsables d’établissements (EAJE)
Programmes :
1. Règlement petite enfance : compréhension du cadre règlementaire et garantie des fonctions, missions, responsabilités et positionnement, évaluation des besoins de territoire, élaboration des dossiers d’agrément, maîtrise des risques au sein des EAJE ;
2. Conduite au changement : identification des difficultés rencontrées au sein du service petite enfance, apports théoriques sur les facteurs qui favorisent la diffusion d’un changement dans une organisation, analyse du positionnement de membres d’équipe (tous les agents y compris les responsables) ;
3. Élaboration de stratégie : analyse de la faisabilité d’un projet éducatif global, élaboration de stratégie par apports méthodologiques et étude de cas pratiques, formalisation des bonnes pratiques, animation des réunions sur les projets (appropriation, mise en cohérence, implication des équipes dans la dynamique locale…) ;
4. Évaluation et soutien des avancées : précision des notions de base autour de l’évaluation des personnels et du projet, utilisation d’outils d’évaluation et de pilotage, animation des démarches diverses…