Le CAP coiffure se présente comme le diplôme de base pour exercer en tant que coiffeur ou coiffeuse, que ce soit à domicile, en salon ou en institut de beauté. Si généralement ce sont les jeunes qui suivent une formation en vue d’obtenir ce précieux sésame, de plus en plus d’adultes se tournent vers celle-ci pour se reconvertir, ré-entrer dans la vie active pour les demandeurs d’emploi, concrétiser un rêve d’enfant ou pour d’autres raisons. Le CAP métiers de la coiffure, depuis la session de juin 2021, est ainsi accessible aux personnes désirant faire carrière dans le secteur.
Différentes formations adaptées à tous les profils
Pour les adultes, ils ne pourront malheureusement pas retourner sur les bancs de l’école en suivant un parcours en lycée professionnel comme le font les jeunes après la troisième. Ils devront alors s’orienter vers d’autres parcours pour préparer leur CAP coiffure. Aujourd’hui, il est possible de suivre une formation de 12 mois à condition que l’on dispose des prérequis : baccalauréat général, technologique ou professionnel, BEP ou un autre CAP. Et mieux encore, avec une expérience professionnelle dans le domaine, le diplôme peut être acquis avec quelques paperasses via la VAE (validation des acquis de l’expérience).
Généralement, les adultes suivent la formation en alternance en optant pour un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation. Cela leur permet ainsi de mettre en pratique les notions et les enseignements acquis lors des cours directement en entreprise. Dans le cadre d’une formation en un an, ils passeront ainsi une partie de leur temps en cours (CFA, écoles privées…) et une autre partie en situation professionnelle. L’avantage avec l’alternance, c’est qu’ils pourront percevoir des revenus.
Des aides de financement possibles pour les demandeurs d’emploi
Les formations en cap coiffure adulte sont généralement payantes et si elles requièrent un financement individuel, il est tout à fait possible de bénéficier d’aides, dont voici quelques-unes d’entre elles :
- Le CPF (compte personnel de formation) : Ceux qui ont travaillé plusieurs années ont accumulé des heures de formation sur leur compte et grâce à cela, ils peuvent bénéficier d’un certain nombre d’heures gratuites de formation. Cela leur permet alors de faire baisser le coût de leur formation.
- L’ARE (aide au retour à l’emploi) représente un programme initié par Pôle Emploi et peut aider à financer une partie de la formation pour ceux qui sont indemnisés par l’organisme.
- L’Agefiph pour les candidats reconnus comme travailleurs handicapés.
- Une aide du Conseil Général pour ceux qui ne sont pas indemnisés par l’assurance chômage.
- L’entreprise d’accueil pour ceux qui ont signé un contrat d’alternance (contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation).
- Des aides aussi diverses que variées octroyées par les collectivités au cas par cas : conseils départementaux, mairies, CAF…
Il est à noter que toutes les formations ne sont pas éligibles aux aides financières et qu’il sera nécessaire pour les demandeurs d’emploi d’en parler à leur conseiller.
La VAE pour ceux ayant une expérience professionnelle dans le secteur
La VAE pour validation des acquis et de l’expérience permet de faire reconnaître officiellement son expérience professionnelle dans l’obtention d’un diplôme – c’est un droit individuel s’inscrivant dans le code de l’éducation et le Code du travail. Ainsi, les personnes qui ont déjà eu une expérience significative dans le domaine de la coiffure peuvent ainsi valider leur expérience pour obtenir leur CAP métiers de la coiffure. Les candidats doivent alors passer par plusieurs étapes :
- Demande de VAE : récapitulatif des activités exercées dans un dossier (dossier de recevabilité ou livret 1) avec pièces justificatives pour être examinées par un certificateur. Si une réponse positive est obtenue à l’issue de l’évaluation, la démarche peut continuer.
- Dossier de validation : description des expériences et des situations de travail significatives avec possibilité d’accompagnement méthodologique à la rédaction par les certificateurs (payant).
- Entretien avec le jury : évaluation des compétences acquises au travers du dossier de validation, le cas échéant de la mise en situation professionnelle.
- Décision du jury : 3 décisions possibles
- Validation totale : délivrance du diplôme après que le jury ait estimé la maîtrise des compétences nécessaires ;
- Validation partielle : manque de compétences estimées par le jury – les parties manquantes devront être validées sans limite de temps
- Absence de validation : jury estimant que le candidat n’a pas prouvé qu’il dispose des compétences nécessaires pour avoir le diplôme.