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Liste des 11 vaccins qui deviendraient obligatoires pour les enfants à partir de 2018

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn a annoncé qu’un texte de loi qui rendra obligatoires onze vaccins pour les enfants (contre trois actuellement) sera présenté devant le Parlement à la fin de l’année 2017, pour une entrée en vigueur début 2018.

Depuis cette annonce, beaucoup se pose des questions sur les « bénéfices risques » d’une vaccination rendue obligatoire pour autant de vaccins ! En effet aujourd’hui, seulement trois vaccins infantiles sont obligatoires en France* : ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP).

Huit autres, aujourd’hui seulement recommandés, deviendront donc obligatoires : coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C.

Cela porterait le nombre de vaccins obligatoires à un total de onze. Tous les parents d’enfants nés à partir de la date d’entrée en vigueur de la loi devront les faire vacciner contre ces onze maladies. Et de même, les enfants de moins de 2 ans !  Cette liste de vaccins est susceptible d’évoluer à l’avenir, en fonction de la situation épidémique du pays.

Maintenant quelques questions se posent de manière légitime quant à la dangerosité d’injecter un tel cocktail de vaccins dans le corps d’enfants aussi jeune de façon simultané.

Dans les faits, a quoi faut il s’attendre ?

Actuellement, en fonction du vaccin recommandé, 70 à 96 % des enfants français âgés de 2 ans sont déjà vaccinés ( ex. : 70 % des enfants âgés de 2 ans sont vaccinés contre le méningocoque C). La couverture est de 96,7 % pour les trois vaccins déjà obligatoires. Cela s’explique par le fait que les trois vaccins obligatoires sont commercialisés combinés avec certains vaccins recommandés (notamment contre la coqueluche, l’hæmophilus influenzae de type B et l’hépatite B).

En pratique, l’extension à onze vaccins obligatoires représenterait 10 injections (avec les rappels) pour les enfants, étalées sur 2 ans. Au moins 70% des enfants reçoivent déjà ces 10 injections et 80% d’entre eux au moins 8 injections.

Tous les vaccins obligatoires seront pris en charge à 100% : 65% de leur prix est remboursé par l’Assurance maladie, 35% par les assurances complémentaires. Pour ceux, qui n’ont pas de mutuelles, des centres de vaccination gratuite restent accessibles.

L’argument premier pour augmenter le nombre de vaccins obligatoires est un impératif de santé publique à améliorer la couverture vaccinale, face à la réapparition de certaines maladies, a plaidé la ministre.

Les autorités sanitaires, et notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS), considèrent que le seuil de couverture vaccinale pour éliminer une maladie est de 95%. Plus la couverture vaccinale est en dessous de cet objectif, plus une population est exposée à une épidémie.

Selon le ministère de la santé, la couverture vaccinale à 2 ans pour la rougeole est de 78% .

En juillet dernier, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme, alors que près de 300 cas de rougeole ont été recensés depuis le début de l’année en France. L’organisation réclame la vaccination pour éviter des morts.

Conclusion

Tripler le nombre de vaccins obligatoires pour des jeunes enfants a déjà déclenché quelques polémiques… Certaines « Associations engagées pour la prévention et la protection de l’enfance » ont déjà réagi vivement à cette annonce. Tout ceci ne sera pas pour calmer certains doutes des familles françaises préoccupés par la santé de leurs « rejetons ». Une question polémique annoncée qui divisent déjà de nombreux français.

 

* Pour la Guyane uniquement : le vaccin anti-amarile est en plus obligatoire.

 

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